Mercredi 8 mai
Aujourd’hui visite de Jérusalem…. Et avant-dernier jour. Nous descendons vers « Le mur des Lamentations » à travers les souks dont toutes les boutiques ne sont pas encore ouvertes.
Juste avant d’arriver sur la place où il se trouve, nous devons passer le portique de contrôle qui permet d’y accéder mais tout se passe très calmement et nous ne sentons aucune tension.
Devant nous, face au mur, des centaines de Juifs prient en ce jour de la fête de la réunion de Jérusalem (8 mai 1967). Les hommes d’un côté, les femmes de l’autre. Certains dansent joyeusement en déclamant leurs prières.
Notre guide nous rappelle qu’ici, alors que cet endroit était une colline appelée le Mont Morya, s’est déroulé un des événements fondateurs de l’histoire juive, le sacrifice d’Isaac.
Salomon, aux environs de 965 av J.-C. fait construire le temple destiné à abriter l’Arche de l’Alliance (Exode 25, 10-22). Ce temple fut détruit par les Babyloniens après la prise de Jérusalem en 587 av J.-C. En 538, après l’édit de Cyrus les Juifs rentrent à Jérusalem. Poussés par le prophète Esdras (1,3) ils reconstruisent un temple beaucoup moins somptueux que le précédent.
Hérode le Grand, à partir de 20 av J.-C. entreprend la construction d’un nouveau temple : c’est à ce temple, détruit lors de la révolte de 70, qu’appartiennent les vestiges que nous voyons aujourd’hui : il s’agit d’un fragment du mur occidental de l’enceinte du Temple.
Trois siècles après la mort de Mahomet (il meurt en 332), les Musulmans, qui vénéraient le mont Morya, ont construit sur l’esplanade du Temple le Dôme du Rocher. A côté, la mosquée El Aqsa. Toute l’esplanade est désormais un lieu saint pour les Musulmans ; pour la traverser, il faut abandonner son chapelet et sa Bilble. Finalement, en raison de l’affluence, nous ne la traverserons pas et notre guide nous entraînera dans une promenade autour des remparts qui nous conduit jusqu’à l’église Sainte-Anne, un des monuments les mieux conservés de l’époque des Croisés.
Elle date du début du XIIe siècle et a été bâtie sur le site d’une église byzantine qui commémorait l’endroit où, selon le Protévangile de Jacques est née Marie. Sa grande sobriété favorise le recueillement. Actuellement cette église, aux mains des Pères Blancs est un territoire français.
Nous gagnons la piscine probatique, toujours dans l’enceinte des Pères Blancs. Cette piscine, aussi appelé piscine de Béthesda, était utilisée pour alimenter le temple en eau. Celle-ci est constituée de deux énormes bassins, séparés par une digue et profonds de 13 m. Dans l’un des bassins, apparaît, à la suite d’un petit séisme, une source qui bouillonne et qui a des vertus curatives. Le texte de Jean 5, 1-18 y situe le miracle du paralytique.
Puis, route vers la basilique de l’Anastasis, nom donné par les chrétiens d’Orient au Saint Sépulcre. Cet édifice, construit par l’empereur Constantin au début du IVe siècle fut détruit à plusieurs reprises. Il a été reconstruit au temps des Croisés. Un incendie au début du XIXe siècle, puis un tremblement de terre en 1927 conduisent à des réaménagements.
Il englobe à la fois les restes de la colline du Golgotha, encore appelée Calvaire sur laquelle Jésus fut crucifié ; ceux de la pierre dite pierre de l’Onction où Marie aurait reçu le corps de son fils lors de la descente de la croix; enfin ceux du tombeau dans lequel Jésus a été enterré au soir du Vendredi Saint et d’où il est sorti vainqueur de la mort le Dimanche de Pâques.
En début d’après-midi, après une halte reposante à notre hôtel, nous partons pour le Mont Sion, visiter le Cénacle, lieu où Jésus a procédé au Lavement des pieds (Jn 13, 1-15) et à l’institution de l’Eucharistie Lc 22, 14-22. Ressuscité, il y est apparu à ses disciples (Jn 20, 19-23). C’est également en ce lieu que le jour de la Pentecôte les disciples et Marie reçoivent le don de l’Esprit (Ac 2, 1-11). C’est là que s’est réunie la toute première communauté chrétienne. Le Cénacle dans lequel nous entrons est celui de l’époque des Croisés.
Puis nous nous rendons en l’église Saint-Pierre-en-Gallicante construite pour commémorer le repentir de Pierre après son triple reniement. Nous y célébrons une messe très recueillie au cours de laquelle le père Albert nous fait une catéchèse sur le péché, puis nous prenons un temps de prière personnelle et pour certains de confession.
Nous redescendons de Saint-Pierre-en-Gallicante jusqu’au Saint Sépulcre en priant le chemin de Croix. Les trois dernières stations, celles de la mort de Jésus, de la descente de Croix et de la mise au tombeau sont priées sur le Golgotha, devant la pierre de l’Onction et à côté du tombeau.
Nous retrouvons alors notre « palace » après une journée à nouveau bien dense.
A SUIVRE…