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Pèlerinage en Terre Sainte 2013

10 mai 2013

L'Ascension, sommet de notre pèlerinage

Jeudi 9 mai 

 

Après un dernier petit-déjeuner dans notre « palace », nous disons adieu à notre hôtel et nous acheminons vers le Saint-Sépulcre. Là, nous avons la joie de célébrer, dans la chapelle des Franciscains, tout près du tombeau de Jésus, la messe de l’Ascension.C’est une messe de l’Ascension à la liturgie « spéciale Terre Sainte », puisqu’en lien avec la dernière étape de notre pèlerinage : Emmaüs.Que l’Evangile (Luc 24, 13-35) qui rappelle l’apparition de Jésus ressuscité aux disciples et anticipe sa montée au ciel, ouvre notre esprit à la Parole de Dieu, en fasse une Parole vivante.Telle est la demande que le Père Pignel, au cours de son homélie, confie à Marie en notre nom à tous.

Après cette messe, célébrée dans un grand recueillement, nous rejoignons notre car. Dernier passage dans les souks. Derniers achats pour certains !

 

Au moment où nous montons à bord, une petite pluie salue notre départ, comme une petite pluie avait salué notre arrivée à Arad. A la sortie des Monts de Judée, se situe l’abbaye d’Abou Gosh dont l’église, de l’époque des Croisés, est semblable à celle de Sainte-Anne à Jérusalem.

 

C’est quelques kilomètres plus loin qu’on situe la rencontre des disciples d’Emmaüs, sur le site de Nicopolis. Sur ce site, se  trouvent les restes d’une basilique byzantine et d’une basilique construite par les Croisés et d’autres vestiges qui authentifient le site avec Emmaüs.Nos Pères nous y donnent la bénédiction pour le départ du pèlerin, notre prochaine étape étant l’aéroport de Lod et le retour vers Paris….

 

Merci de nous avoir suivis pendant ces neufs jours.

 

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8 mai 2013

ô Jérusalem

Mercredi 8 mai

 

Aujourd’hui visite de Jérusalem…. Et avant-dernier jour. Nous descendons vers « Le mur des Lamentations »  à travers les souks dont toutes les boutiques ne sont pas encore ouvertes.

Juste avant d’arriver sur la place où il se trouve, nous devons passer le portique de contrôle qui permet d’y accéder mais tout se passe très calmement et nous ne sentons aucune tension.

Devant nous, face au mur, des centaines de Juifs prient en ce jour de la fête de la réunion de Jérusalem (8 mai 1967). Les hommes d’un côté, les femmes de l’autre. Certains dansent joyeusement en déclamant leurs prières.

Notre guide nous rappelle qu’ici, alors que cet endroit était une colline appelée le Mont Morya, s’est déroulé un des événements fondateurs de l’histoire juive, le sacrifice d’Isaac.

Salomon, aux environs de 965 av J.-C. fait construire le temple destiné à abriter l’Arche de l’Alliance (Exode 25, 10-22). Ce temple fut détruit par les Babyloniens après la prise de Jérusalem en 587 av J.-C. En 538, après l’édit de Cyrus les Juifs rentrent à Jérusalem. Poussés par le prophète Esdras (1,3) ils reconstruisent un temple beaucoup moins somptueux que le précédent.

Hérode le Grand, à partir de 20 av J.-C. entreprend la construction d’un nouveau temple : c’est à ce temple, détruit lors de la révolte de 70, qu’appartiennent les vestiges que nous voyons aujourd’hui : il s’agit d’un fragment du mur occidental de l’enceinte du Temple.

 

 Trois siècles après la mort de Mahomet (il meurt en 332), les Musulmans, qui vénéraient le mont Morya, ont construit sur l’esplanade du Temple le Dôme du Rocher. A côté, la mosquée El Aqsa. Toute l’esplanade est désormais un lieu saint pour les Musulmans ; pour la traverser, il faut abandonner son chapelet et sa Bilble. Finalement, en raison de l’affluence,  nous ne la traverserons pas et notre guide nous entraînera dans une promenade autour des remparts qui nous conduit jusqu’à l’église Sainte-Anne, un des monuments les mieux conservés de l’époque des Croisés.

Elle date du début du XIIe siècle et a été bâtie sur le site d’une église byzantine qui commémorait  l’endroit où, selon le Protévangile de Jacques est née Marie. Sa grande sobriété favorise le recueillement. Actuellement cette église, aux mains des Pères Blancs est un territoire français.

Nous gagnons la piscine probatique, toujours dans l’enceinte des Pères Blancs. Cette piscine, aussi appelé piscine de Béthesda, était utilisée pour alimenter le temple en eau. Celle-ci est constituée de deux énormes bassins, séparés par une digue et profonds de 13 m. Dans l’un des bassins, apparaît, à la suite d’un petit séisme, une source qui bouillonne et qui a des vertus curatives. Le texte de Jean  5, 1-18 y situe le miracle du paralytique.

 

Puis, route vers la basilique de l’Anastasis, nom donné par les chrétiens d’Orient au Saint Sépulcre. Cet édifice, construit par l’empereur Constantin au début du IVe siècle fut détruit à plusieurs reprises. Il a été reconstruit au temps des Croisés. Un incendie au début du XIXe  siècle,  puis un tremblement de terre  en 1927 conduisent à des réaménagements.

Il englobe à la fois les restes de la colline du Golgotha, encore appelée Calvaire sur laquelle Jésus fut crucifié ; ceux de la pierre dite pierre de l’Onction où Marie aurait reçu le corps de son fils lors de la descente de la croix; enfin ceux du tombeau dans lequel Jésus a été enterré au soir du Vendredi Saint et d’où il est sorti vainqueur de la mort le Dimanche de Pâques.

 

En début d’après-midi, après une halte reposante à notre hôtel, nous partons pour le Mont Sion, visiter le Cénacle, lieu où Jésus a procédé au Lavement des pieds (Jn 13, 1-15) et à l’institution de l’Eucharistie Lc 22, 14-22. Ressuscité, il y est apparu à ses disciples (Jn 20, 19-23). C’est également en ce lieu que le jour de la Pentecôte les disciples et Marie reçoivent le don de l’Esprit (Ac 2, 1-11). C’est là que s’est réunie la toute première communauté chrétienne. Le Cénacle dans lequel nous entrons est celui de l’époque des Croisés.

Puis nous nous rendons en l’église Saint-Pierre-en-Gallicante construite pour commémorer le repentir de Pierre après son triple reniement. Nous y célébrons une messe très recueillie au cours de laquelle le père Albert nous fait une catéchèse sur le péché, puis nous prenons un temps de prière personnelle et pour certains de confession.

Nous redescendons de Saint-Pierre-en-Gallicante jusqu’au Saint Sépulcre en priant le chemin de Croix. Les trois dernières stations, celles de la mort de Jésus, de la descente de Croix et de la mise au tombeau sont priées sur le Golgotha, devant la pierre de l’Onction et à côté du tombeau.

Nous retrouvons alors notre « palace » après une journée à nouveau bien dense.

A SUIVRE…

7 mai 2013

De Bethléem à Jérusalem

 Mardi 7 mai 2013

 La prière des Laudes débute par le chant « Les anges dans nos campagnes… »

Etonnant pour un 7 mai ? Pas vraiment. Nous sommes à Bethléem et nous y célébrons la Nativité de Jésus, annoncée dès le VIIIe siècle av J.-C. par le prophète Michée« Et toi, (Bethléem) Ephrata, le moindre des clans de Juda, c’est de toi que naîtra celui qui doit régner sur Israël ; ses origines remontent au temps jadis, aux jours antiques. C’est pourquoi il les abandonnera jusqu’au temps où aura enfanté celle qui doit enfanter » (Mi 5, 1-2)

Nous commençons notre journée par la visite d’une coopérative chrétienne en terre palestinienne. Nous pourrons y acheter quelques souvenirs tout en aidant ces chrétiens dont la vie est difficile.

Puis nous gagnons la basilique de la Nativité où nous célébrons la messe dans une des chapelles souterraines. Le Père Pignel explique que célébrer ici, à Bethléem, le Mystère de l’Incarnation, permet de saisir, mieux que nulle part ailleurs, qu’il doit être lu à la lumière du Mystère de la Mort et de la Résurrection. Cette célébration dans une grotte est le signe tangible de l’humilité de Jésus qui s’abaisse jusqu’à notre condition humaine pour mieux nous entraîner vers la condition divine.

La chapelle qui jouxte celle-ci  est celle où saint Jérôme passe les 34 dernières années de sa vie –il meurt en 420-  à traduire la Bible en latin : cette édition porte le nom de Vulgate. Pour cela il travaillera sur le grec ou directement sur l’hébreu –langue qu’il avait apprise auprès d’un rabbin.

Pour faire mémoire de ce Mystère de l’Incarnation, Constantin, l’empereur qui en 313 accorde la liberté de culte à ses sujets, fait élever sur ce lieu, depuis toujours considéré comme celui de la naissance de Jésus, une première basilique. Au VIème siècle, l’empereur Justinien remanie l’édifice. C’est celui-ci que nous visitons ; aujourd’hui il est administré par les Eglises orthodoxe et arménienne. Il s’agit d’une basilique à cinq nefs, délimitée par des colonnes corinthiennes en calcaire rouge. Dans le pavage, des ouvertures permettent d’admirer les mosaïques qui couvraient le sol de la basilique de Constantin. Des mosaïques médiévales, composées et installées par des artistes de confessions catholique et orthodoxe, couvrent également les murs de la nef.

En procession avec les Franciscains, nous rejoignons la grotte de la nativité par un escalier aménagé à gauche du chœur de l’église. Une étoile de vermeil à quatorze branches, rappelant les trois fois quatorze générations qui ont précédé Jésus (Matthieu 1,1ss) est placée au centre de cette petite crypte. Elle indique le lieu traditionnel de la naissance de Jésus.

En début d’après-midi, route vers Jérusalem. Notre premier arrêt est pour le Mémorial du Yad Vashem construit pour commémorer la mort de 1,6 millions d’enfants juifs pendant la seconde guerre mondiale.

C’est du mont des Oliviers, depuis le domaineduDominus flevit  (« Le Seigneur a pleuré » Lc 19, 41) que nous découvrons Jérusalem. Situé à l’est, il est séparé de la vieille ville et de l’esplanade du temple  par la vallée du Cédron. Celle-ci est une immense nécropole juive.

Face à nous, le mur d’enceinte. Au premier plan le Dôme de la Roche et la Mosquée El Aqsa ;  juste derrière les coupoles du Saint-Sépulcre. Nous découvrons également l’église de la Dormition de Marie et de Saint-Pierre-en Gallicante.

Puis moment d’intense émotion, le passage à travers le Jardin des Oliviers vers la basilique de Gethsémani où les pèlerins que nous sommes peuvent prier en union avec Jésus au soir du Jeudi Saint. L’église date de 1924 et elle renferme, selon la tradition le rocher au pied duquel Jésus pria durant son agonie, avant son arrestation.

Nous rejoignons alors notre hôtel placé dans la vieille ville à quelques minutes du Saint Sépulcre que nous découvrirons demain…

 

A SUIVRE…

7 mai 2013

Du Mont Thabor au Mont Carmel

Lundi 6 mai 2013

 

Réveil matinal pour entamer le programme chargé de la journée. Nous quittons Nazareth en direction du Sud Est pour rejoindre le mont Thabor et nous avons la chance de le découvrir à 8h00 du matin ; nous sommes quasiment les premiers sur les lieux tenus comme presque tous les lieux saints par les Franciscains.

Marc, notre guide, a à cœur de combler nos lacunes bibliques en évoquant les 150 ans qui séparent la fin du livre de Josué du début de la royauté de Saül. Les douze tribus sont installées en terre de Canaan mais ne cessent d’être infidèles, d’en subir les conséquences et d’être in extremis sauvées par un héros ; ces événements sont racontés dans le livre des Juges. L’un de ces épisodes se déroule sur le mont Thabor : une des douze tribus installée au Nord et dirigée par la reine Déborah se heurte au puissant roi Yabin, bien pourvu en chars. Les Israélites, peu expérimentés, se réfugient au Mont Thabor vers lequel convergent tous les chars de Yabin. Un miracle se produit alors et une pluie torrentielle embourbe tous les chars des ennemis. Les Israélites descendent de leur refuge et massacrent tous leurs ennemis. Le général en chef s’échappe, va trouver un allié bédouin, est reçu par sa femme qui le nourrit et finalement le tue dans son sommeil pour assurer la victoire définitive des Israélites. Un autre peuple, grand ennemi des Israélites, le peuple de la mer, les Philistins, ne sera battu qu’après l’installation de la royauté, demandée par le peuple à Samuel réticent. Et c’est le début de la royauté en Israël avec le règne de Saül.

Nous célébrons ensuite, dans une belle église, la messe de la Transfiguration. Dans son homélie, le père Albert nous fait bien sentir que cette lumière est donnée aux trois apôtres par anticipation pour leur permettre de traverser l’épisode, si incompréhensible à vue humaine, de la crucifixion du Christ. A chacun est-il ainsi donné des lumières particulières qu’il doit garder en mémoire pour  traverser les épreuves de sa vie dans la fidélité. Il est beau de constater que ces lieux saints nous permettent de vivifier notre foi par une expérience authentique des lieux qui ne sont pas défigurés par le tourisme. Alléluia !

 

            D’est, nous traversons le pays vers l’ouest pour rejoindre Haïfa et le mont Carmel : sur la carte, le chemin a l’air immense mais en réalité, en une petite heure, nous y sommes. Nous découvrons la 3ème ville du pays : port construit par les Anglais sur le rivage méditerranéen, Haïfa est industrielle, commerçante et touristique. Le mont Carmel est en fait une petite chaine de montagne qui borde au sud la plaine d’Yzréel et qui se termine à Haïfa : Dans le Carmel qui nous accueille, nous évoquons la figure d’Elie chère à cet ordre. Elie est ce prophète qui a vigoureusement réprimandé les tribus du royaume du Nord parce qu’elles étaient infidèles au Dieu unique. En effet, après le règne de Salomon (- 931), c’en est fini de l’unité d’Israël qui se divise en deux états, celui du Sud comprenant Jérusalem et le temple, et celui du Nord. Dans ces circonstances, les autorités du nord vont voir d’un mauvais œil que leurs peuples continuent de fréquenter le temple de Jérusalem et vont les inciter à l’infidélité, notamment en proposant le culte de Baal, introduit par la reine phénicienne Jézabel. Elie va alors lancer un véritable défi aux prêtres de ce culte en pulvérisant leurs dieux. En effet, seul le Dieu unique a réussi à mettre le feu au bûcher sur lequel un taureau était prêt à être immolé. Mais les 400 prêtres de  Baal ayant été exterminés, Elie encourt les fureurs de la reine et fuit au désert vers le mont Horeb. C’est là qu’il fait l’expérience de Dieu présent non pas dans l’ouragan, ni dans la tempête, ni le feu, mais dans le murmure d’une brise légère.

Enfin, après le déjeuner, un peu plus au sud, sur le rivage méditerranéen très tentateur, nous découvrirons Césarée maritime, un site antique extraordinaire, exhumé seulement depuis les années 40. Hérode le Grand en fait un port immense, qu’il dote de riches constructions : théâtre, hippodrome, aqueducs… et bien sûr un palais qu’il se réserve avec vue sur la mer. Lorsque la Judée devient province romaine, Césarée est choisie pour capitale. Le plus célèbre des gouverneurs de Judée, au temps de l’empereur Tibère, fut Ponce Pilate, comme en atteste outre les évangiles, les écrits de Flavius Josèphe et l’inscription trouvée sur une pierre proche du théâtre en 1961.

Après la seconde révolte des Juifs en 132, l’empereur Hadrien exaspéré par les multiples rébellions de ce peuple décide de débaptiser Jérusalem qu’il nomme Aelia Capitolina, et de supprimer les noms de Judée et Galilée pour les remplacer par la « Provincia Palestina », transformation latine du nom Philistins.

C’est à Césarée que réside le centurion Corneille auquel Pierre va accorder le baptême et à la table duquel il va manger (Actes des Apôtres, 10) transgressant ainsi les interdits alimentaires du judaïsme. Episode dont Pierre devra se justifier à Jérusalem mais épisode capital puisqu’il ouvre désormais directement la voie du christianisme aux Païens.

Paul, après son arrestation à Jérusalem,  y fut pendant deux ans (58-60) prisonniers des Romains (Actes 21 -26). C’est de là qu’il partira pour Rome ayant obtenu, parce qu’il était citoyen romain de ne pas être jugé par les Juifs mais par les Romains.

Césarée passe aux mains des Croisés et Saint Louis, dans les années 1250, y fait construire de nouveaux remparts.

En route pour Bethléem, nous traversons Jérusalem puis passons sans encombre le poste de contrôle, apercevons le mur et retrouvons avec surprise des horizons désertiques au-delà d’un habitat très dense. Décidément il est frappant de changer aussi rapidement de climats et d’atmosphères dans un mouchoir de poche !

Et nous ne sommes pas au bout de nos découvertes !

 

A Suivre …

 

 

5 mai 2013

Sur les traces de la vie publique de Jésus à Capharnaüm

Dimanche 5 mai 2013

Ce matin, nous partons à la découverte du lac de Tibériade et de ses alentours. Celui –ci est encore connu sous le nom de "mer de Galilée" (Mt 15, 29 ; Mc 7, 31).

Nous traversons tout d’abord la plaine qui s’étend entre les collines de Galilée. C’est le règne de la végétation méditerranéenne : pins, chênes verts, garrigue. Puis, sans transition ou presque, nous passons à une végétation subtropicale, liée au microclimat dont bénéficie cette région : manguiers, avocatiers, dattiers, citronniers, pamplemoussiers….

Soudain, le lac apparaît devant nos yeux, petite tache bleue dans la brume.

Au kibboutz de Guinossar, notre guide nous présente la maquette d’une barque en bois, chevillée de bois, fonctionnant à la rame et à la voile et datant du Ier siècle. Jésus a navigué sur une embarcation de ce genre.

C’est une embarcation du XXIe siècle cette fois qui nous conduit de Guinossar à Capharnaüm. Notre navigation se passe sans encombre. Aucune « tempête » en vue aujourd’hui sur ce lac d’eau douce, situé à 200 m au-dessous du niveau de la mer et traversé par le Jourdain.

Faune et flore enchanteresse s’offrent à nos yeux tandis que, dans le silence du lac, notre  cœur, à travers les évangiles (Luc 5, 1-11 – Matthieu 14) se tourne vers Jésus.

A l’arrivée à Capharnaüm, nous gagnons la synagogue. Celle que nous voyons aujourd’hui n’est pas celle du temps de Jésus. Néanmoins notre guide y évoque Jésus, ce maître, ce rabbin qui interprète la loi pour en tirer les conclusions pratiques, applicables à la vie de chaque jour. Quand celles-ci seront trop dures, certains le quitteront (Jean 6,66). Puis, le Père Pignel lit les textes de l’enseignement à la synagogue (Marc 1,16), de l’appel des douze et de la guérison du serviteur du centurion (Luc 7,  1-10)

Nous passons  alors « à la maison », nom donné par les évangélistes à la maison que possèdent ici les parents de Pierre et André. C’est là bien évidemment qu’a lieu la guérison de la belle-mère de Pierre (Mt 8, 14-17 – Mc 1, 29-34 – Lc 4, 38-41)  ou encore celle du paralytique (Marc   ).   

En quoi ces textes peuvent-il nous aider sur notre chemin de conversion ? En nous aidant à « redevenir des enfants qui accueillent  la Parole de Dieu et la mettent en pratique dans la confiance » explique le Père Pignel.

La messe célébrée dans la paix du lac est déjà emprunte des Béatitudes divines. Nous sommes tout prêts du rivage et lisons l'évangile de la multiplication des pains. Et comme à chaque messe, la prière universelle est constituée des intentions qui nous ont été confiées ou que nous portons nous-mêmes et nous sommes ainsi solidaires des toutes les situations humaines évoquées. Et le père Pignel a une intention particulière pour Giacomo qui fait sa première communion aujourd'hui.

 Après un déjeuner chez les Franciscaines qui nous servent du poisson, le vrai Saint-Pierre, nous méditons  les Béatitudes avec le père Albert sur le mont auquel elles ont donné leur nom, au souffle imprévisible de la brise ou plutôt de l’Esprit Saint (Matthieu 5,1-12).

Descente vers Tabgha où, à côté du site de la Multiplication des pains, se trouve une modeste église, dite église de la primauté de Pierre. Construite sur le rocher sur lequel Jésus a dressé la table lors d’une de ces apparitions de ressuscité, elle commémore aussi la confirmation de Pierre dans sa charge de pasteur suprême après la triple question « Pierre m’aimes-tu ? », (Jean dans le chapitre 21, 15-19).

 

Quelques instants de barbotage sur le rivage ; bien agréable par ces grosses chaleurs ! L’horizon s’est dégagé et nous apercevons enfin les rives de la Jordanie surplombant les eaux à l’Est ; la mer elle-même agitée par le vent a changé de couleurs depuis ce matin ; elle est d’un vert bleu changeant et nous réalisons à chaque instant un peu plus que nous avons sous les yeux les paysages que le Christ a contemplé avant nous.

 

A suivre…

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4 mai 2013

Autour de Nazareth

Samedi 4 mai

 

 Quatrième jour dėjà ! De bon matin et par une température très clémente, nous partons pour Tzipori, la sepphoris des Croisés. Elle abrita l'armée chrétienne à la veille de sa défaite contre le sultan Saladin en 1197. Après quoi les Chrétiens perdirent la Terre Sainte.

A l'époque de Jésus, elle est la ville la plus importante de Galilée, ce qui nous aide à méditer le mystère de l'incarnation : cette ville bien que juive est construite sur un plan romain. Elle se trouve  à quelques kilomètres de Nazareth et on peut imaginer Jésus accompagnant son père sur des chantiers et y apprenant sans doute des rudiments de grec, la langue administrative des Romains, avec laquelle il échangera avec Pilate.

Notre guide nous amène à la découverte de mosaïques aux tessels multicolores et agencées si finement qu´animaux et humains y semblent vivants. Elles peuvent rivaliser avec celles de Pompéi.

Nous nous acheminons vers une synagogue sur le site même de la ville ancienne et nous assistons à une partie de la liturgie du sabbat nous rendant très vivantes les scènes où Jésus intervient pour lire la Parole de Dieu.

En car, nous rejoignons Nazareth et le couvent des Clarisses où Charles de Foucauld vécut pendant trois ans. Soeur Joséphine, une jeune sœur de 91 ans, nous exhorte vigoureusement à dépasser nos limites par la foi : " Pèlerins, priez, pèlerins, confessez-vous ! Pèlerins, priez pour la France."

Après un repas très agréable au frais, nous rejoignons la chapelle des Croisés, construite sur l'emplacement de la synagogue de Nazareth dans laquelle Jésus enseigna et nous méditons le passage de Luc 4, en parallèle avec celui d'Isaïe 61.

Nous arrivons alors à la basilique de ĺ´Annonciation, reconstruite par Paul VI en 1964 : un grand édifice en béton construit sur deux étages à l'emplacement où depuis l'emplacement fait mémoire de l'apparition de l'ange Gabriel à Marie. Le lieu est particulièrement émouvant nous conduisant de l'humble grotte à la contemplation de la fresque de la basilique supérieure où le salut de l'humanité est représenté. 

Nous finissons cette journée par la messe chez les sœurs de Nazareth où le père Albert nous aide à prendre la mesure de ce mystère. 

A suivre

P. S. Et une pensée spéciale ce soir pour Giacomo qui se prépare à faire sa première communion demain de la part de sa marraine. Demain, au bord du lac de Tibériade, nous aurons l'Evangile de la multiplication des pains et nous prierons pour toi. Ta marraine.

3 mai 2013

Du désert de Judée au Jourdain

 

 

3 mai

 

Il est 20 h 30, nous sommes à Nazareth, attablés dans un hôtel continental, tandis que Trang joue du piano , le jardin dehors est luxuriant et rafraichissant et nous avons du mal à penser que ce matin nous étions en plein désert.

Nous partîmes tôt pour la forteresse de Massada découvrant au détour d’une colline, la mer morte, longeant le désert de Judée, d’un beige uni. Arrivés au pied de la forteresse par son flanc ouest, la plupart d’entre nous attaquent le chemin correspondant à la rampe des Romains. Et nous atteignons bientôt le cœur de la citadelle. A ce moment-là, nous faisons la connaissance d’Hérode le Grand, roi de Judée de -40 à -4, qui dans sa mégalomanie légendaire fit construire entre autres, cette citadelle juchée sur un promontoire de plus de 300m de haut, pour se parer d’éventuelles révoltes du peuple juif dont il se méfiait. A la pointe nord de la citadelle, s’élève un palais somptueux construit sur trois terrasses qui surplombent le vide et d’où il contemplait la Mer Morte.

C’est là que s’acheva la révolte juive des années 70 au cours de laquelle les Romains détruisirent le temple de Jérusalem. En effet, un petit reste d’irréductibles avaient trouvé refuge dans la forteresse et, pris au piège par les assaillants romains, ils décidèrent de s’entretuer plutôt que de se rendre.

La descente sur le flanc est s’effectue en téléphérique  face à la  mer morte… Pour certains, c’était une première !

La bonne surprise de la journée, c’est que nous pouvons nous rendre sur le site du baptême du Christ, au nord de la Mer Morte. Nous trouvons un Jourdain très étroit, au maximum cinq mètres de large et des pèlerins en nombre qui n’hésitent pas à s’immerger complètement. Nous nous contentons de plonger les pieds après avoir écouté les récits du passage du Jourdain par les Hébreux lors de leur entrée en Terre Promise sous la houlette de Josué. C’est aussi le lieu où Elie s’est élevé au ciel sous les yeux d’Elisée. C’est une joie profonde d’y célébrer la messe en méditant le sens du baptême chrétien par rapport à celui proposé par Jean-Baptiste.

Le déjeuner a lieu à Jéricho, en territoire palestinien et nous notons au passage les différences : tout y est un peu moins moderne. Nous faisons un crochet par le sycomore sur lequel est monté Zachée après avoir évoqué la guérison de l’aveugle par Jésus (Lc 18-19) et la prise de Jéricho par Josué (Js 6). Nous passons au pied du mont de la Quarantaine qui rappelle les quarante jours de Jésus passés dans le désert après son baptême. (Luc 4)

Vite ensuite, nous filons à Qumrân et découvrons la secte des Esséniens qui dès le premier siècle avant Jésus Christ vivaient en communauté de façon très ascétique. Sur le site, nous voyons des bains rituels en quantité qui servaient aux nombreuses purifications qu’ils pratiquaient. C’est là que furent trouvés en 1947, un peu par hasard les manuscrits de la Mer Morte. La chaleur est intense et le thermomètre frise les 40 °. La brume est toujours là et nous cache les contreforts de la Jordanie.
Nous roulons ensuite vers le Nord en longeant la vallée du Jourdain en direction de Nazareth où nous passerons nous trois prochaines nuits. Quelle surprise de quitter aussi vite le désert pour revenir vers des paysages beaucoup plus proches de nos contrées européennes.

A suivre…

 

2 mai 2013

Jeudi 2 mai Après un lever matinal (6h30), nous

Jeudi 2 mai

 Après un lever matinal (6h30), nous partons pour le site de Mamshit. Nos pas continuent de suivre ceux d’Abraham. Au cours de la prière des Laudes, nous rappelons la Promesse faite à Abraham avec la lecture de Genèse 15 dont le cadre est la région dans laquelle nous nous trouvons. Comme Abraham, Dieu nous emmène au désert pour mieux nous combler.

 Puis découverte de Mamshit, une  des cités des nabatéens, entourée d’une muraille. C’est d’abord les vestiges de cette période que nous visitons.

C’est à la fin du  IVème  siècle av. J.-C. que les Nabatéens, qui ont pour capitale Pétra, apparaissent dans l'histoire du Proche-Orient. Ces bédouins qui se déplacent dans le désert repèrent rapidement les points d’eau et s’imposent comme caravaniers en parcourant le Moyen Orient de l’Arabie Saoudite jusqu’au port de Gaza, d’où ils expédient les épices et les aromates vers le reste de la Méditerranée.

Sous Constantin, la religion catholique étant devenue religion officielle, des édifices religieux sont construits. Témoin cette basilique byzantine que nous visitons. Nous pouvons voir l’atrium, cour ouverte qui comportait une citerne, le narthex, où les catéchumènes s’installaient pendant la célébration de l’eucharistie, et enfin l’intérieur qui comporte trois nefs.

 En fin de matinée, nous marchons dans  les gorges d’Ein Avdat auxquelles nous accédons après une descente sur une route sinueuse entre deux plateaux calcaires ; Après la lecture de la vocation de Moïse (Ex 1-4)   nous poursuivons notre marche, toujours silencieuse dans une gorge qui se rétrécit. De part et d'autre, des bouquetins escaladent les parois. Au fond de celle-ci, coule une source qui s’épanouit en un petit lac aux profonds reflets vert émeraude. Nous lisons le récit de la sortie d’Egypte (Ex 12).

La messe, dans un endroit ombragé où souffle une légère petite brise, nous permet de méditer sur la soif du peuple dans le désert (Ex 17) et sur la renaissance d’en-Haut d’eau et d’Esprit promise par Jésus (Jn 3). Les oiseaux eux-mêmes accompagnent nos chants liturgiques!

 Le déjeuner à l’école d’agriculture de Sede Boquer nous permet de nous restaurer en découvrant la diversité des saveurs de la cuisine orientale.

Nous traversons alors le Maktesh Hagadol, une grande dépression de 13 km sur 5. Par sa superficie, c’est le deuxième maktesh israélien. Un maktesh est un cirque naturel d’érosion traversé par une rivière, particularité géologique que nous ne pouvons admirer que dans le désert du Neguev et dont nous garderons en mémoire les sables aux couleurs variées : jaune, blanc, bleu,  rose…

Nous méditons le don de la Loi par Dieu à Moïse (Ex 19-20).

 Nous reprenons la route en direction de Tel Arad  en méditant le récit du veau d’or en Exode 22. Cette  cité située au nord du Néguev témoigne de l’ancienneté de l’habitat qui remonte à 3800 av J.-C !  On parle de « tel » car il s’agit d’un empilement de couches liées aux constructions et démolitions successives de la ville. Notre guide nous entraîne à la découverte d’un temple juif, qui rappelle par sa disposition celui du temple de Salomon construit à la même époque à Jérusalem. Dans celui-ci fut mis à jour un sanctuaire avec Saint des Saints. Le temple fut désacralisé, sous la réforme d’Ezekias (en 716) voire sous celle de Josias (en 622).

 Nous retournons alors à l’hôtel pour prendre un peu de fraîcheur et de repos avant la journée de demain dans le désert de Judée…

 A suivre…

 N.B.   Merci à 'Miko' pour son commentaire! Nous aurons plaisir à lire ceux des autres lecteurs...

   

1 mai 2013

Atterrissage

Mercredi 1er mai

 

3 heures 50.  Certains des pèlerins sont déjà là. Peu à peu le groupe se forme et nous partons pour Roissy. Formalités d’embarquement, petit café pour se réchauffer puis départ vers Zürich. Changement d’avion : repas pour tous puis petit somme ou lecture.

 

Vers 14 heures 45 – heure locale, c’est-à-dire une heure de plus qu’en France- , nous posons le pied sur le sol israélien. Surprise de découvrir un paysage ocre, comme pris sous une tempête de sable ; le ciel était brumeux, opaque…

Nous sommes accueillis par Marc, notre guide et Fari notre chauffeur.

Nous quittons Tel Aviv pour le sud en direction d’Arad. Très rapidement le paysage change : après les oliviers, les eucalyptus, les champs de céréales laissent place à des terres arides, typiques du Neguev.

Cette entrée dans le désert se fait sous l’égide d’Abraham ; les Pères nous incitent à entamer notre démarche de pèlerinage en quittant nous aussi notre terre, confiants en ce Dieu qui peut nous combler au-delà de nos attentes.

Nous sortons du car pour l’eucharistie et là une légère ondée nous accueille avec un vent assez fort qui fait écho au souffle imprévisible du chant. Nous qui étions si contents d’avoir quitté la pluie parisienne ! Cailloux pour caler la nappe de l’autel, lui-même constitué d’une valise posée sur un petit tertre. Cette messe en plein air nous a paradoxalement  permis une profonde intériorisation. Elle commémorait la mémoire de Saint Abraham puisqu’en Terre Sainte, les lieux saints priment sur le calendrier liturgique. Nous avons donc un magnificat spécial Terre Sainte.

Arrivée à hôtel. Dîner qui avait toutes les saveurs de l’Orient ; tout le monde est allé au lit sans demander son reste pour se préparer à la bonne journée de demain.

 

A suivre…..

 

26 avril 2013

Ultimes recommandations : vendredi 26 avril

PRÉCISIONS AVANT LE DÉPART EN TERRE SAINTE


Nous vous rappelons l'heure du rendez-vous : mercredi 1er mai à 04h00 devant le 55 boulevard de Ménilmontant


N'OUBLIEZ PAS VOTRE PASSEPORT !
Pas de liquide ou d'objets tranchants dans votre bagage à main.

Les prévisions météo: à ce jour  il est prévu une température d'arrivée à Tel Aviv de 33° et de 35° à Arad où nous passerons la première nuit.
En moyenne, pendant le séjour: 20° le matin, 33° l'après midi.
Prévoir les affaires en conséquence.

Il peut faire un peu plus frais le soir à Jérusalem et le matin de la traversée du lac de Galilée.

MAIS ATTENTION,  pour la visite des ÉGLISES et des lieux saints, les  HOMMES doivent prévoir de porter des PANTALONS, les bermudas n'étant pas admis. Pour les  FEMMES il faut prévoir de pouvoir avoir les ÉPAULES COUVERTES et de porter soit un PANTALON, soit une JUPE OU ROBE d'une longueur correcte.

N'hésitez pas à diffuser les coordonnées du Blog pour que vos amis vous suivent jour après jour…


Pèlerinage en Terre Sainte 2013 - Canalblog - http://basiliquendps.canalblog.com/

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A très bientôt, en communion de prière avec Marie et Joseph,
Pères Pignel et Albert +

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Pèlerinage en Terre Sainte 2013
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